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Val en poésie

17 février 2024

Concours de poésie : la grâce

Concours de poésie : la grâce
La grâce d'un amour, d'un corps, d'un texte, nombreuses sont les grâces qui nous touchent, des plus triviales aux plus mystiques. Dans le droit fil du thème du Printemps des Poètes 2024, le Club des Poètes de Marne-la-Vallée organise un concours de poésie...
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3 octobre 2023

Vortex par Irène Gahéry

Vortex - Irène Gahéry

Il arrive parfois que l'on se sente troublé par un lieu, envahi d'une émotion, d'un sentiment étrange fait d'admiration, de sérénité. C'est ce que l'on ressent dans un vortex d'énergie ou haut lieu vibratoire, une plaque tournante de l'énergie ("vertere" en Latin signifie "tourner").  Ce sont des lieux qui existeraient aux intersections des lignes telluriques qui sont des lignes d'énergie naturelle dans le champ électromagnétique de la terre. Ils ont fait l'objet de mesures précises. Ainsi, tout ce qui nous entoure émet une vibration mesurable et parfois palpable, en perpétuel mouvement : certaines émotions négatives font baisser le taux vibratoire alors que les sentiments positifs le font augmenter. 

Les pouvoirs des vortex

 

Ils sont chargés d'histoire et ont eu, par le passé, des fonctions plus ou moins magiques, par exemple développer de bonnes vibrations ou pour aider aux guérisons, comme c’est le cas de nos jours pour les miracles à Lourdes. Certains de ces hauts lieux vibratoires sont connus de longue date. Pendant la préhistoire, en effet, les hommes, alors en forte connexion avec la nature, avaient repéré le fort magnétisme de certains lieux, rocher, grotte, espace, sur lesquels ils ont choisi d'ériger leurs édifices ou lieux de culte pour y célébrer leurs cérémonies. Il peut s’agir aussi d’endroits très lumineux, paisibles et harmonieux, où les plantes et les arbres sont en général particulièrement beaux voire remarquables car ils profitent de l’énergie vitale du lieu.

Un haut lieu énergétique peut être un monument élaboré par l’homme ou un lieu naturel dénué de toute intervention humaine, comme les cours d'eau souterrains. Certains sont très peu connus. Il s'agit par exemple de dolmens en pleine forêt, d'allées couvertes, de menhirs, de chapelles, de cromlechs (des alignements de pierres), de pierre à cupules (pierre plate creusée de trous circulaires qui se remplissent d'eau de pluie, comme des écuelles. Les constructeurs de pyramides ou bien des druides ont choisi les lieux consacrés aux activités d'élévation spirituelle. Ces édifices, outre qu'ils n'ont pas été construits n'importe comment ni n'importe où, comportent le rapport 1,618, c'est-à-dire le nombre d'or, réputé pour convoquer l'harmonie, l'équilibre et diffuser de bonnes vibrations. Le procédé de l'église qui consista à récupérer et à christianiser les hauts lieux à l'origine mégalithiques, prouve bien le grand intérêt de ces derniers.

 

Les hauts lieux vibratoires en France

 Les volcans d’Auvergne : À quelques kilomètres de Clermont-Ferrand, c’est d’abord le Puy-de-Dôme, le plus emblématique et le plus grand volcan de la chaîne des Puys a son sommet se trouvent les ruines du temple de Mercure datant du Ier siècle, l’un des plus grands sanctuaires romains d’occident ; les lieux sacrés ayant été construits à des endroits spécifiques et selon des règles architecturales strictes qui favorisent l’harmonie spatiale et la diffusion de bonnes vibrations, la présence de ce temple sur le Puy-de-Dôme n’est donc pas anodine.

Les alignements de Carnac : Le mystère ces pierres érigées demeure : pourquoi près de 3 000 menhirs se dressent-ils à Carnac, parfaitement alignés, au milieu d’une nature déserte, depuis près de 6 000 ans ? Ce fameux endroit mystique chargé d’histoire, de magnétisme, de vibrations et d’énergies reste fascinant, pour de nombreuses personnes qui viennent chercher apaisement et force intérieure pour recharger leurs batteries auprès du granit.

Notre-Dame de Paris : Ce qui donne à Notre-Dame de Paris son caractère si singulier, c’est son haut potentiel spirituel. Édifiée sur les ruines d’un édifice religieux romain ou mérovingien consacré à saint Étienne, la bâtisse se dresserait au croisement de plusieurs courants telluriques. L’impression de sérénité qu’elle procure ressemble à celle provoquée par les temples, les mosquées, les synagogues et autres palais.

La Roche de Solutré : « De là-haut, j’observe ce qui va, ce qui vient, ce qui bouge et surtout ce qui ne bouge pas », aimait à dire l’ancien président français François Mitterrand, pour qui l’ascension rituelle de la roche de Solutré était une expérience transcendantale sans cesse renouvelée. Un lieu dont les connexions historiques, stratégiques, culturelles et spirituelles sont établies et ininterrompues depuis la préhistoire.

Nombreux sont les autres lieux emblématiques en France : le Mont Saint-Michel, la cathédrale de Chartres, la « maison » de Viviane en forêt de Brocéliande, le Mont Sainte-Odile, la basilique de Vézelay,...

Les hauts lieux vibratoires dans le monde

La ville de Glastonbury, au sud-ouest de l'Angleterre, rayonne de paix et d'équilibre. Elle est considérée comme un puissant vortex énergétique, notamment le Glastonbury Tor, l'une des principales attractions : c'est une tour située sur une colline qui a des liens avec le roi Arthur. L'abbaye de Glastonbury est un autre site principal : c'était autrefois un monastère, achevé au 8ème siècle. On dit que c'est là que deux autoroutes de l'énergie se rencontrent.

Stonehenge, en Angleterre est l'un des sites historiques les plus célèbres de la planète. On pense qu'il remonte à près de 5 000 ans, mais personne ne connaît vraiment son objectif. Le site historique abrite 100 pierres dressées disposées en cercle. Certains pensent qu'il s'agissait autrefois d'un lieu de sépulture ou de cérémonie. Stonehenge est le lieu de rencontre de 14 lignes telluriques différentes, ce qui en fait un espace puissamment chargé.

Volcan Haleakalā, à Hawaï. Le sommet du volcan émet une fréquence qui correspond à la fréquence d'un battement de cœur humain. Cette fréquence crée un sentiment maternel et nourricier.

La Grande Pyramide de Gizeh, en Egypte, considérée comme l'une des sept merveilles du monde, date de 3000 ans av. J.-C., a servi de tombeau à l'un des pharaons égyptiens. Les physiciens ont découvert que la pyramide stocke l'énergie électromagnétique dans ses chambres.

Machu Picchu, au Pérou, était autrefois la demeure des Incas. C’est l'un des endroits les plus sereins au monde. Il contiendrait de l'énergie spirituelle sous terre. Cette énergie piégée qui rayonne dans tout le site est censée favoriser la guérison physique et l'éveil spirituel.

Augmenter son taux vibratoire :

C’est une façon d’avoir une vie plus apaisée,de devenir plus magnétique, d’entrer dans un cercle vertueux. Les bénéfices à en retirer sans nombreux : énergie et vitalité, sérénité, meilleur système immunitaire. Notre vie moderne n’est pas idéale pour soigner notre champ vibratoire : écrans, nourriture industrielle, pensées négatives, actualités, addictions nous éloignent des hautes fréquences.

Cependant, quelques règles sont simples à mettre en place : prendre soin de son sommeil, vivre le plus possible l’instant présent, pratiquer la gratitude, écouter de la musique, danser, chanter et/ou écouter des mantras sacrés sont autant de moyens d’augmenter son niveau vibratoire. Il faut prendre soin également des endroits où nous vivons au quotidien : le Feng Shui aide à harmoniser et élever la fréquence des lieux de vie, des bureaux. C’est parfois aussi simple que de tourner son lit. La méditation est un autre moyen d’augmenter un niveau de conscience. De même pratiquer la respiration en conscience permet de se charger en énergie vitale.

Autant de pratiques vertueuses à cultiver pour une vie meilleure, voire une philosophie pratique pour une existence « connectée » à l’essentiel…

22 juin 2023

Concours de poésie : Par-delà les frontières...

De l’aurore au ciel constellé d’étoiles, de l’enfance au lendemain, du visible au caché…, à pied, à califourchon sur le vent ou sur un rayon de lune, poètes prenez la plume et participez au concours de poésie organisé par le Club des poètes de Marne-la-Vallée avec le soutien des communes du Val-Maubuée, sur le thème : Par-delà les frontières...

Date de clôture : 30 novembre 2023

Prix : 10 euros par poème pour les aultes - gratuit pour les jeunes de moins de 18 ans 

300 euros de prix et publication dans la revue du Club

 

 

 

 

 

2023 - affiche2 concours de poésie

 

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26 mai 2023

Etang d'Arts à Lognes : un poème à la mer

Le samedi 27 mais 2023, le Club des Poètes de Marne la Vallée animera des ateliers d'écriture poétique dans le cadre d'une animation conjointe avec la Maison pour tous de Lognes.

Rendez-vous au bord de l'étang du Segrais à Lognes au pied de la station de RER de Torcy à partir de 14 heures.

2023 - 05 - 26 - Un poème à la mer

22 mai 2023

Le temps - Irène GAHERY Présidente du club des Poètes de Marne-la-Vallée

 

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Ce concept est lié à la notion de changement qu’il sert à appréhender. Il s’opposerait ainsi à l’immobilité, au néant, à l’absence de vie ; il est donc fondamentalement lié à la condition humaine.

Il structure notre pensée et notre vie quotidienne, au point même que la précision de sa mesure a toujours représenté une quête scientifique. On le mesure maintenant avec une précision de l’ordre de 16 chiffres après la virgule d’une seconde ! Pourtant, nous avons chacun un rapport au temps différent… Pourtant, nous avons chacun un rapport au temps différent… et la conception du temps n’a pas cessé de fluctuer depuis la préhistoire jusqu’à nos jours.

Dans la mythologie grecque :

Les premières réflexions autour du temps sont apparues chez les Grecs de l’Antiquité. Ils ont ainsi défini 3 types de temps :Chronos, Kaïros et Aiôn.

Le temps Chronos.

Le temps Chronos est celui que nous connaissons tous, tel qu’on le conçoit en occident, le temps physique, linéaire, que nous mesurons « chronologiquement ».Il permet de segmenter le temps en passé, présent et futur, grâce aux unités de mesure : la seconde, la minute, l’heure, etc. Ce temps est quantitatif et linéaire. Dans la mythologie grecque, Chronos était le fils de Gaïa et d’Ouranos son père, qu’il détrôna pour prendre sa place. Puis, pour être sûr de ne pas subir le même sort, il dévora chacun de ses enfants dès sa naissance, sauf Zeus qui lui ferait subir le même sort plus tard. Représenté par une montre dont les aiguilles avancent inexorablement sur le cadran, Chronos, castrateur et cannibale, est celui qui nous dévore. On le reconnaît grâce à la faux avec laquelle il tua son père. On peut y voir la préfiguration de la faucille, dans notre Occident médiéval, attribut de la mort.

 

Kairos ou le temps intemporel et métaphysique.

Le dieu grec Kairos est l’un des dieux les plus subtils du panthéon, souvent représenté par un éphèbe dansant, aux talons et aux épaules ailées qui ne porte qu’une touffe de cheveux sur la tête. Quand il passe à notre proximité, soit on ne le voit pas, soit on le voit et on ne fait rien, soit on tend la main : on « saisit l’occasion aux cheveux », l’opportunité. « La chance est chevelue sur le devant », disait-on au Moyen-âge. Kairos a donné en latin « opportunitas », l’instant T de l’opportunité : avant est trop tôt, après trop tard. C’est le bon moment, c’est tout. Les enfants sont particulièrement sensibles à ce temps intemporel. C’est le point de basculement décisif, avec un « avant » et un « après », où quelque chose de spécial arrive le temps de l’occasion opportune, du

« moment juste ». C’est pourquoi on peut se dire: « Maintenant est le bon moment pour agir », sans qu’il n’y ait d’éléments objectifs validant cette affirmation.

Kaïros est ainsi le temps numineux (il relève d’un phénomène mystérieux, inexplicable rationnellement) dans le sens qu’il saisit l’individu, au-delà de lui-même. Il s’accompagne d’un sentiment de présence absolue, une présence divine ou tout du moins spirituelle. Cela est en fait l’expression de la sensation du temps Kairos : il n’est pas linéaire, il est qualitatif ; il ne se mesure pas, il est immatériel et se ressent. C’est une autre dimension du temps qui crée de la profondeur dans l’instant.

 

Aiôn : le temps cyclique.

Le temps Aiôn divinité grecque associée au temps, au cercle englobant l’univers (selon les croyances grecques) et au zodiaque. C’est le temps des cycles, comme les saisons, la respiration, le sommeil, etc.Il n’a pas de bornes et peut également signifier la destinée, l’âge, la génération ou l’éternité. On retrouve notamment le terme Aiôn en géologie. Il désigne une période indéfiniment longue (phases géologiques de formation de la Terre ou ères [du Latin « aeris » = « ère »]).

 

Aux temps très anciens de l’Indo-Européen

La racine Européenne « tem » donnera le grec « temno » (=couper, enlever en coupant), dont dérivent de nombreux mots : « -tomi-«  (trachéotomie, lobotomie), « tomos »= la tranche (en Français le tome.). On le retrouve également dans le Latin « templum » : l'espace délimité par les augures dans le ciel à l’aide d’un bâton « séparer » du monde naturel un espace et un moment, par un procédé de sacralisation… puis le temple, enfin dans « tempus » (= fraction de la durée, division du temps, temps).

Cette même racine donnera le « time » anglais ainsi que le mot « tide » (=la marée).

Au moyen âge, notre mot « temps » devient « tens » : vivre en harmonie avec son temps implique de savoir reconnaître quand le contexte n’est pas favorable au développement de son projet. Cette « intelligence de situation », qui se nourrit de notre expérience, nous donne les bons repères pour dépenser notre énergie à bon escient et nous abandonner, avec douceur et confiance, à notre ressenti intérieur : un écho au temps Kaïros…

 

Et le temps des penseurs

Définir le mot « temps » est un sujet de clivage entre philosophes et savants.
L’évêque algérien d’Hippone
saint Augustin, théologien et philosophe, disait : « Si on ne me demande pas de définir le temps, je crois savoir ce qu’est le temps ; mais si on me le demande, je ne le sais plus ».


Pour
Blaise Pascal, il est impossible et même inutile de définir le temps. « Pourquoi, disait-il, le définir, puisque tous les hommes conçoivent ce qu’on veut dire en parlant du temps, sans qu’on le désigne davantage ?» Il est indéniable, que si dans le langage ordinaire, le temps est une suite indéfinie des jours, des mois, des années, en philosophie occidentale, la définition du temps dépend de la représentation qu’on se fait de l’essence du temps.

 

Le philosophe allemand Emmanuel Kant (1724-1804) ne considère pas le temps et l’espace comme des concepts abstraits de l’étendue et de la durée concrètes : on ne peut faire abstraction ni du temps ni de l’espace. L’un et l’autre sont des intuitions a priori, des formes pures de la sensibilité : l’espace et le temps font partie de nous-mêmes, puisque nous ne pouvons pas nous en abstraire. On peut éliminer par l’imagination tout ce qui nous entoure, les gens, les maisons, les voitures, les arbres, mais on ne peut supprimer l’espace ni faire abstraction du temps même si je nie que tel fait ne s’est pas produit.

Toutes ces théories ont été ruinées définitivement par un philosophe français, Henri Bergson (1859-1941) et par un savant américain, Albert Einstein (1879-1955).

Albert Einstein a remis en question et révolutionné les notions classiques du temps et de l’espace ; selon la théorie de la relativité, l’espace et le temps ne peuvent se définir indépendamment l’un de l’autre. Le temps se mesure par l’espace : lorsqu’on dit il est deux heures du matin, on vise l’espace de la montre ou de l’horloge parcouru par l’aiguille entre les chiffres 12 et 2.

Henri Bergson a montré que le temps mesurable par l’espace, ce que les philosophes appellent temps abstrait, est le temps homogène ou temps mesurable au chronomètre.... une conception symbolique qu’il ne faut pas confondre avec la durée concrète qui est perçue immédiatement par la conscience, comme un mouvement de la vie intérieure, étrangère à l’espace. En revanche la durée, c’est le temps pendant lequel on attend avec ou sans angoisse, où les minutes peuvent être longues ou courtes selon les circonstances ou les individus. Une heure d’horloge reste toujours une heure qu’elle soit une heure d’ennui ou de plaisir.

Nicolas Berdiaef, philosophe russe (1874-1948) : « Si habituellement, nous tenons tant à l’observation des heures, c’est que nous ne sommes guère heureux, c’est que nous sommes trop souvent misérables. Les heureux ne comptent pas les heures. Une vive souffrance est ressentie comme l’éternité d’un supplice infernal.»

« Nous ne sommes pas dans le temps, c’est le temps qui est en nous. »

Temps et rythme en médecine
Des études scientifiques récentes ont montré que l’élément constitutif de la durée, c’est précisément le rythme qui est caractéristique de toute vie (rythme de la respiration, battement du cœur, etc.) En biologie, la durée joue un rôle actif et prépondérant. Il existe les rythmes de période courte (de quelques secondes ou fractions de seconde) et les rythmes de période longue. Ces phénomènes biologiques que constituent les rythmes ont non seulement développé la chronobiologie, la choronotoxiologie, la chronopharmacologie, la chrono thérapeutique (heure de prise d’un médicament, temps nécessaire à la guérison d’une blessure.)

Faire le choix de l’action juste ou de l’inaction…

La gestion du temps est liée à la gestion de son énergie, et, plus largement, à la gestion de soi. Davantage de fluidité et de liberté dans l’organisation de ses journées, mieux gérer son énergie et d’économiser ses efforts, rendant celui qui l’adopte plus ouvert aux opportunités et disponible pour saisir le « moment juste » cher à Kairos… A l’heure où nous dégainons nos smartphones dès lors que se profile la moindre seconde d’attente, ne rien faire s’inscrit désormais dans une douce et pacifique résistance. Il est salutaire de s’accorder de temps en temps la liberté d’abandonner le sentiment de contrôle et cette injonction à l’activisme profondément ancrée en chacun afin de goûter au vrai lâcher-prise, celui qui se fonde sur une saine confiance que tout va pour le mieux en cet instant. L’action est pleine de vertus, mais savoir s’arrêter et ne rien faire l’est tout autant

Quel est votre rapport au temps au chronos et au temps kairos ? En alignant ces deux dimensions de temps, Chronos et Kairos, en les synchronisant pour les mettre en cohérence, l’expérience montre que la personne ressent une sensation de paix intérieure. Une personne peut sentir que c’est le moment pour elle de changer. Le coach fera émerger alors les motivations profondes (temps Kairos) et travaillera avec elle à poser les jalons temporels (temps Chronos) pour permettre le changement, dans le cadre d’une reconversion professionnelle par exemple. Il s’agit de mettre en cohérence et  synchroniser le temps Chronos et le temps Kaïros.

Le temps et la génération Y

Les nouvelles technologies ont modifié ce rapport, on parle maintenant d’immédiateté de l’information. Un élément de la culture de la génération Y, c’est l’information disponible immédiatement. Une information peut faire le tour de la planète en quelques minutes. Cela pose quelques soucis à l’arrivée en entreprise. En effet, le jeune Y apprendra que les processus prennent un temps (Chronos) plus long que le seul instant.

Développer une approche intuitive du temps

Se mettre à l’écoute de son ressenti intérieur pour synchroniser nos actions à notre intuition nous aide précisément, par l’observation de nos émotions, de nos pensées et de tout ce qui se joue autour de nous, à déceler le moment opportun pour s’atteler à son projet.

Cette approche intuitive, qui s’inscrit dans la droite lignée du mouvement Slow, n’est pas incompatible, loin s’en faut, avec une bonne et saine gestion de son temps. Le fait d’arbitrer ses priorités, qu’elles soient mensuelles, hebdomadaires ou quotidiennes, ou encore de planifier son travail ou ses projets dans un temps défini ne s’oppose pas, bien au contraire, à la nécessité de marquer des pauses et de ralentir le tempo quand le besoin s’en fait sentir.

La slow life

Le mouvement Slow a vu le jour dans les années 80 face au sentiment d’accélération du temps. Plus précisément, c’est en 1986 que Carlo Pétrini, journaliste gastronome, crée en Italie le mouvement Slow Food en réponse au fast-food. Pour cesser de courir en permanence après le temps et s’échapper de l’étau de la vitesse, l’art de vivre slow nous invite à instiller plus de lenteur dans les différents domaines de notre vie. La slow life invite, avant tout, à vivre intensément l’instant présent et à ralentir en douceur pour repenser ses priorités et accorder du temps à ses essentiels. Penser sa vie plutôt que de la subir : véritable philosophie de vie vers davantage d’authenticité.

 

C’est précisément ce que les enseignements de Bouddha dans la Roue du Dharma nommait déjà, il y a plus de 2000 ans : faire le choix de l’action juste. Revenir au temps, cher aux Grecs : celui de Kaïros…

 

Irène GAHERY

Présidente du club des Poètes de Marne-la-Vallée

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9 février 2023

Noisiel en poésie - la déambulation de Mireille Héros

Noisiel le marché

Le marché

 

Jaune, noir, rouge, vert

Ouragan de couleurs

Les boubous s’agitent

Senteurs d’Afrique, d’Asie

Un continent où se croise

S’interpelle

Toute une foule bigarrée

Les fleurs marient leurs parfums

Aux odeurs de chouchous

Les marchands vantent

Les Nike ou les oranges du Maroc

Une vrai symphonie

Ça piaille, ça s’interpelle

Ça vit

 

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L’usine Menier

 

Mâts décharnés rouge sang

Gardiens d’une cité

En déshérence

Abandonnée aux prédateurs.

Elle dort

Elle dort du sommeil des justes

Qui lui ont donné

Ses lettres de noblesse

 

Retrouvera-t-elle un jour

Sa joie de vivre

Quand elle rythmait la vie de la cité

Avec le chant de ses machines

Indiquant l’heure d’entrée ou de sortie

Des ateliers 

Quand elle exhalait

Les chaudes fragrances de cacao

Les jours de pluie ?

 

Et tout ce petit peuple

Qui se hélait

Les jours de marché sur la place.

 

Des générations de Menier

N’ont pas suffi

Pour la maintenir en vie

Qu’est-elle devenue ?

Elle pour qui on venait de loin

Pour admirer les bâtiments

En briques rouges ornées de frises

De l’architecte Saulnier.

 

Elle était la mère toute puissante

Celle qu’on appelait

L’usine Menier.

 

Noisiel la Marne

La Marne

 

A quoi songe la Marne

Quand passe

Un vol de cormorans

Attirés par ses ablettes et ses goujons

 

Elle songe

A ce nénuphar

Épris d’une grenouille

Pour sa belle,

Il ouvre ses pétales

Aussi purs que l’aurore

Déploie ses feuilles

Sur l’eau

En une immense partition

Bercé par les clapotis de la pluie

 

Alors tout doucement

Elle replie ses vaguelettes

Et s’endort

En souriant à la lune.

Mireille Héros

9 février 2023

Noisiel, la cité de la poésie, la déambulation de Sylvie Perlot

Noisiel la Marne

Les poètes et poétesses du club des Poètes de Marne-la-Vallée, à travers le 1er concours organisé par la ville de Noisiel, ont rendu hommage à la cité du chocolat

 

Balade dans la ville de Noisiel

 

Je me rappelle d’un temps

Quand j’étais adolescent

Je traversais la ville

Allant d’un pas tranquille

 

Partant de la maison de retraite

D’où trois rues en descendent

Elles sont un peu raides

Elles sont de bonnes pentes

 

Elles mènent à la mairie

Sur des lieux différents

Il n’y a guère de bruits

Sur les trottoirs peu de gens

 

Par une de ces rues anciennes

Je vais, regardant les maisons

Leurs longues persiennes

Leurs briques rouges à foison

 

C’est une vieille cité

Qui date d’autrefois

Celle de la famille Meunier

Où l’on faisait du chocolat

 

Des petits chemins étroits

Distribuent les maisons du fond

Collés pour avoir moins froid

Et supporter les saisons

 

Des rues apparaissent de côté

Qui montrent d’autres faces

De ces maisons transformées

Et se prolonge la balade

 

Puis parvenu à la place

Non loin de la mairie

Est un autre espace

Où l’on rencontre plus de vie

 

Entre boulangerie

Epicerie et cafés

Coiffeurs et pharmacie

Le buste d’Emile Meunier

 

Il trône face à un bel espace

Comme surveillant la ville

C’est qu’il a laissé sa trace

Aujourd’hui, repose tranquille,

 

Aussi d’autres magasins

Esthétiques, fleurs et loto

 

Qui se trouvent un peu plus loin

A l’arrêt quelques autos

 

En continuant plus bas

Se dresse la belle Usine

Mais plus de chocolat

Partie la bonne praline

 

La balade se poursuit

En longeant le grand parc

Lentement jusqu’à sa grille

Dont l’ouvrage est tout un art

 

J’arrive à un carrefour

Au milieu un château d’eau

Je n’en ferai pas le tour

Je laisse ça aux autos

Simplement longer le mur

Voici la grille, aussi le parc

Splendide Mère Nature

Où parents, enfants s’éclatent

 

Dos au parc, allant plus loin

A travers des bâtiments

Serpente un long chemin

Qui emmène gentiment

 

A un autre quartier

Qui est bien plus animé

C’est celui du marché

Où l’on trouve à acheter

 

Auprès de la mairie annexe

Pas loin de la salle de spectacle, du conservatoire, d’autres magasins… La place… et…

 

Le marché

 

Avec ses couleurs,

Et ses odeurs,

Ces bavardages,

Ces cris, ces rires,

De tous les âges

Les gens s’agitent

 

Quelle belle ambiance !

Ca se bouscule,

Et ça discute,

Et ça s’excuse

 

Et ça achète

Et ça marchande

« On peut le changer ? »

« J’ vous ai reconnu »

 

Que de choses à regarder,

D’étalages à explorer

Vêtements et sacs

Draps et torchons

Ustensiles de cuisine,

Toujours utiles

 

Il y en a pour tous,

Petits et grands,

Enfants et femmes

Pour ces messieurs

Et nos aînés

Pas oublier

 

Pour des outils

Ou pour la pêche,

Et la pétanque,

Les jeux d’échecs

Et ceux de cartes

Faut bien s’détendre

 

Pour les enfants

Les habiller,

Les faire jouer,

Alors…

 

Un choix de jouets

Aussi des livres

Jeux de sociétés

Faut partager

Bien sûr « la bouffe »

C’est tous les jours

Salades navets et pommes de terre

Aussi les fruits, il y en a tant

Et puis la viande, la charcuterie

Sans oublier, la fromagerie…

 

Oups, c’est fatiguant…

Ce brouhaha est épuisant…

C’est quand qu'on rentre à la maison ?

 

Envie d’ailleurs pour un moment

Instant paisible près du marais

 

Zone humide, zone tranquille

Allons au parc,

Moment tranquille

Où l’on regarde

Marche gentille

 

Arrive au pont

Des p’tits marais

Sur les rondins

Il y fait frais

 

Près des roseaux

Où l’on admire

Auprès de l’eau

Où l’on se mire

 

Grenouilles, crapauds

Au bord de l’eau

Vivent leur vie

 

Et le héron

Ce grand fripon

Veille sans bruit

 

Les libellules

Sont dans leurs bulles

Jusqu’à la nuit.

Sylvie Perlot 

 

 

9 février 2023

Les curiosités paysagères de Noisiel en Poésie

Avec les associations Ecout’écris, Mot’Aïque et l’Académie de la Poésie Française, le Club des poètes de Marne-la-Vallée était partenaire du premier concours de poésie organisé par la ville de Noisiel sur le thème « Curiosités paysagères ». Concours ouvert aux adultes et aux enfants. Jean-Jacques Amar, un ancien membre du club, a reçu le premier prix pour son poème : En ce temps-là...NOISIEL

Mathieu Viskovic, maire de Noisiel, grand amoureux des lettres, a félicité tous les candidats qui se sont investis dans cette aventure littéraire.

La ville de Noisiel est en quelque sorte un conservatoire architectural qui marie le patrimoine de la chocolaterie Menier et les constructions modernes de Marne-la-Vallée, le tout dans un écrin de verdure.

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En ce temps-là... NOISIEL

Dans la froidure d’un Onze-Novembre
Devant la stèle aux noms gravés
Une femme courbée dont les mains tremblent
Recherche son héros oublié
Parti pour sauver la P
atrie
Mourir à Vaux ou Douaumont
Loin de Noisiel loin de sa vie
Dans cette tenue bleu horizon


Moulin Saulnier et pont Hardi,
Dans la brume, émergent au matin
La Cathédrale sort de l’ennui
Et Saint-Médard sonne l’airain
Elle refait la route à l’envers
Des choses s’échappent de sa mémoire
Ce monde n’est plus celui d’hier
Sa vie se perd dans ce brouillard


La Ferme du Buisson corne l’appel
Pour un voyage vers l’inconnu
Un bras de Marne trop dissipé
Lui offre un air de déjà-vu

Là dans le Parc ensoleillé
Le ciel autrefois turbulent

La voit valser sans s’arrêter
En marquant le tempo du temps

 

Enfin l’enceinte de l’atelier
Où les effluves de cacao
Viennent proposer aux ouvriers
Un voyage vers ces pays chauds
Que reste-t-il de ce temps-là ?
Ses souvenirs qui s’accumulent
Et son héros ne revient pas
Des perles de larmes qu’elle dissimule.

Jean Jacques AMAR

Lauréat du 1er concours de poésie organisé par la ville de Noisiel

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9 février 2023

La pâquerette par Mireille Héros

Je voudrais te parler d’une pâquerette.

Non pas celle qui s’épanouit au printemps et tapisse les prés d’un blanc immaculé.

Non. Je veux te parler d’une petite pâquerette rencontré ce matin sur le bord du chemin.

Dans la gelée matinale, elle luttait.

Elle luttait pour se redresser.

Plus le froid l’enserrait dans ses griffes

Plus elle concentrait ses forces pour se tenir droite

Pour garder sa dignité.

Dans la froidure

Elle irradiait de lumière.

Je ne voyais qu’elle

Si frêle et si forte.

Ses pétales fripés

Se détendaient à mesure que le mercure grimpait.

On aurait dit deux amoureux

Elle, la toute jeune fille

Lui, le prince charmant

Il l’entourait de toute sa tendresse

Le grand amour

Le coup de foudre

Un amour qui grandissait

En dépit de leurs différences

Pourquoi une pâquerette

Ne pourrait-elle aimer un mercure ?

La force et la fluidité

Le yin et le yang.

Cette petite pâquerette

Bien seulette sur le bord du chemin

A éclairé ma solitude.

Nous nous sommes quittées

Elle dans les bras de Mercure

Et moi dans mes chimères.

 

Mireille Héros

Club des poètes de Marne-la-Vallée

Hommage à Christian Bobin

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9 février 2023

Lettre au perce-neige par Irène Gahéry

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Je te revois, courageux Perce-neige. C'était encore le temps où l'horizon aspirait la course du soleil.

Blêmes et alourdis, des hordes de nuages s'étaient répandus en légères chutes, blanches et virevoltantes. La nuit avait alors rayonné de sa propre lumière.

Et au petit matin, tu étais là, hissé hors de la croûte cristalline que tu avais vaincue. Bravement, avec armes et bagages. Tes feuilles tendues comme des griffes, fines et naïves épées. À la pointe de ta frêle et haute tige, porté comme une lanterne, pendait un bouton bien clos tel une grosse perle de lait. Et bientôt ta tête de nonne coiffée d'une cornette, blancheur virginale gardant le secret de ton petit cœur safran.

Le soleil revenu t'avait nimbé de lumière.

L'audacieux petit soldat était devenu un pèlerin, en route pour proclamer la promesse du printemps et ouvrir le chemin à ton cousin le muguet.

 

Irène Gahéry

Hommage à Christian Bobin

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