Le bal des souvenirs par Sylvie Perlot
Dans ma tête les souv’nirs passent leurs temps à zapper,
Ils tournent, roulent, n’arrêtent pas de valser
Ces foutus souv’nirs dans ma tête fatiguée
Alors j’m’accroche à ces souvenirs, pareil à un vieux singe.
Tant ils flottent à tous les vents du matin
Chaque jour, c’est mon lot quotidien
Et j’calme tout par l’écrit, rien ne vaut quelques mots,
Les plaquer sur papier, à tout prix, il m’ le faut
Bien choisis, assez beaux, ils calment mes maux.
Et j’sens bien au fond d’mon cœur que mes vers en jubilent
Et tant pis, si pour des gens ça semble futile
Les mots à écrire ne sont pas si faciles
D’la poésie et du slam, le dico en est l’mentor
Pour trouver ces derniers, pour planter le décor
Pour trouver les meilleurs qui vous mettent en accord.
Tu peux toujours chercher une variante,
Je n’ai pas l’âme contrariante
Mais j’peux pas m’empêcher, c’est criant
Que travers’rai un poète juste à la recherche d’un vers
Et tant pis si le vers part un peu de travers
J’Laisse la réflexion à tous ces compères.
Mais quand vient l’point final du texte, tout mon sang bout, j’le sens vibrer
Le texte terminé, j’me relis, et me mets à danser
Ca y est, c’est fini, j’suis content, j’ai rimé
J’passe des rimes croisées aux plates j’ai l’cœur quelque peu baladeur
By by au revoir ma rancœur
Je reprends ma place, je retrouve mon cœur.
Sylvie Perlot
En italique : vers empruntés à Estebanzia