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Val en poésie
28 mars 2020

L'histoire d'un printemps reporté

Leroy - comédie del'arte OIP8F2A2EX9

 PROLOGUE :

 

Portez attention, Mesdames et Messieurs,

A cet instant où le monde a commencé ;

Où émergeant, sous un soleil radieux,

Flore, faune, toutes vies ont habité

Les territoires de notre planète :

Terres, océans, plaines et montagnes ;

Forêts vierges, déserts, et prairies prêtes

A offrir, vrais pays de Cocagne,

Les nourritures, à tous, indispensables.

Et les saisons, les années s’écoulèrent

Parfois joyeuses, parfois défavorables,

Tantôt frugales et tantôt très prospères.

Et les humains, les riches, les misérables

Prirent en main le destin de la Terre,

Au cours de longs millénaires implacables.

 

Des souvenirs soulignent leurs galères :

 

L’HISTOIRE :

 

Il y avait, il y a très longtemps

Un laboureur et ses enfants

Courageux mais pas téméraires

Tous attachés à leur terre.

Ils se méfiaient du chant des Sirènes

Et ne ménageaient pas leur peine ;

Se consacraient à leur beau métier

Sans se soucier des épopées.

Pas de temps perdu, pas de place ;

Leur courage est ce qui remplace

La vindicte des conquérants

Qui se livrent à la chasse à l’enfant.

Ces démons surgis de l’enfer

Ne jurent que de feu et de fer !

Mais nos paysans sans malice

Ne savaient pas qu’un maléfice

Allait fracasser leur famille :

Un beau matin, un loup, une fille,

L’un devant l’autre, enhardis,

Sont entrés dans leur logis,

Y semant, du sol au plafond,

Comme le lion et le moucheron,

Terreur et carnage, sans gêne.

Cloches et maillons de la cadène

Retentirent à tous les horizons.

On entendit les populations

Entonner le chant des partisans

Pour faire prendre la clé des champs

A ces prédateurs abhorrés.

Debout ! Si nous devons nous conjurer

Tous unis, sans aucun déserteur,

Nous devons prêter un serment,

Sorte d’hommage à Boris VIAN,

Composons, pour nous endurcir.

Quelques strophes pour se souvenir ;

Se souvenir de la nuit du quatre,

La nuit où il fallut se battre,

Comme les Yankees en quarante-quatre,

Qui se sont montrés opiniâtres.

Mais chassons la « melancholia » :

A GOTTINGEN, me revoilà,

Ou bien rue Gabriel Péri,

Emue : « Je suis comme je suis » !

 

Annie Leroy

 

 

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