La puce de la Cité Menier

Une puce qui, d’aventure,

Voulait s’acheter des chaussures,

Devait se rendre à la Cité

Pour trouver de quoi se parer.

Sur son chemin, elle voit un chien,

Un vieux cabot, tout malandrin.

Elle saute, vite fait, sur son dos.

Pour le remercier du cadeau,

Ne le pique pas, malgré sa faim.

Les voilà au bout du chemin.

Elle quitte la vieille bête

Pour s’adonner à ses emplettes;

Pour retourner, avant demain,

Elle bondit sur un être humain.

La course lui ayant donné faim

(Comment résister à l’instinct?)

Elle croche ses griffes à pleine peau;

De ses mandibules va franco.

Pauvre Basile, le voilà pris

Par beaucoup plus petit que lui!

Annie LEROY

Club des Poètes de Marne la Vallée