Fin de saison au Procope
Pour terminer l'année, le Club des Poètes s'est retrouvé au légendaire Procope après une balade préparée par Irène, des Arènes de Lutèce jusqu'au 13 rue de l'Ancienne Comédie, avec une photo de famille dans le jardin du Luxembourg si cher à Victor Hugo .
Francesco Procopio dei Coltelli, jeune Sicilien de Palerme, pose ses valises en France en 1670. Il commence comme garçon dans un café à Saint-Germain des Prés qu'il rachète quelques années plus tard. Il le décore somptueusement pour attirer une clientèle aisée. Rapidement, l'établissement devient l'un des cafés littéraires les plus en vue de la Capitale.Il deviendra le rendez-vous incontournable des grands écrivains et intellectuels du 18ème siècle : Diderot, Voltaire, Montesquieu, d'Alembert. Musset et Verlaine y composeront quelques'unes de leurs belles pages.
Le papier peint datant de 1830 et estampillé «Liberté, Égalité» rappelle la naissance de la République, les échanges épistolaires de Corneille à Colbert les grandes amitiés entre hommes de lettres, et la cloche de Marat l’âme de la Révolution Française. Tout dans ce café appelle le visiteur aux bons souvenirs de l’Histoire : la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 recouvre les murs de l’une de salles, de nombreux documents d’origine évoquant la Révolution sont accrochés aux murs et «Citoyen» «Citoyenne» sont respectivement inscrits sur les portes des toilettes pour hommes et femmes.
Une très belle journée pour les poètes de Marne la Vallée.