Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Val en poésie
3 avril 2020

La nature sauvage reprend ses droits

Leroy la nautre reprend ses droits nature-3106213__340

Il y a quelques jours, par la voix d’un petit dauphin, j’ai exprimé les réflexions que pourraient concevoir les animaux marins que – confinement oblige – ne visitent plus les plongeurs subaquatiques. Un soulagement total et une tranquillité retrouvée. Un specimen l’a d’ailleurs prouvé en sautant de joie au large de la Sardaigne. Si ‘on ajoute que les opérations de pêche se raréfient (plût au ciel que les bateaux-usines se trouvent immobilisés également, et définitivement !), un immense bénéfice résultera de notre malheur : une reconstitution majeure des populations sur-pêchées ou simplement dérangées.

Bien évidemment, cette « trêve » concerne aussi la faune fluviale et toutes les espèces terrestres. Pensez donc ! Plus de pêcheurs ; plus de chasseurs. Et surtout… le silence ! Un merveilleux silence, induit par la diminution drastique de tous les trafics, puisque véhicules automobiles, trains, avions… ne circulent qu’au compte-gouttes.

Silence et baisse des émissions de dioxyde de carbone (CO2) et de particules… En effet, l’arrêt d’une grande partie des activités humaines : industrielles (chimiques et autres) ; des chantiers, du fonctionnement des lieux festifs, contribue à l’assainissement de l’atmosphère.

Du bonheur pour les espèces sauvages ! Encouragées par une raréfaction de présence humaine (et de leurs compagnons domestiques), prudemment mais résolument, cette faune s’aventure près ou dans des espaces qui leur est habituellement interdite. Des témoins ont observé des gibiers – cerfs, biches, chevreuils, sangliers – à l’orée des sous-bois, traversant les routes en pleine journée, sans crainte pour leur survie. Ordinairement visibles très tôt ou en soirée, ils occupent, désormais, un temps retrouvé.

Dans les villes, les métropoles même, de nouveaux « citadins » s’approprient les équipements routiers. On a pu voir une famille de canards se dandiner sur le périphérique ! (A moins de 70 km/h, bien sûr…) Des renards, des petits mammifères se baladent à proximité des espaces verts de notre capitale.

Les oiseaux, les poissons, les amphibiens profitent de notre confinement, lequel intervient au printemps. Le printemps, la saison des amours, n’est-ce-pas ? Double bénéfice pour nos amis en pleine période de reproduction et dont la félicité est totale : écoutez-les chanter ! (Sauf les poissons… qu’on peut voir frétiller dans des eaux ayant retrouvé une certaine limpidité).

Pour compléter ce charmant tableau, toutes les plantes y vont de leur cœur en poussant à fond floraison et germination… pour nourrir nos petits compagnons. A noter que les cygnes se réjouissent de ne plus se gaver des quignons de pain qui leur sont lancés, à l’origine des maladies de foie qui les terrassent. Si vous saviez comme ils apprécient de se mettre au régime ; leur vrai régime !

La vie sauvage : rien de tel !

En revanche, hélas, une espèce cruelle, bien particulière, se livre également à ses instincts les plus primaires. Il s’agit du genre humain, dont certains représentants s’adonnent à des exactions détestables. Il s’agit de ces prédateurs, auteurs de violences conjugales ou de coups et blessures à l’égard de leurs enfants. Pas de trêve pour ces monstres, dont le confinement exacerbe la sauvagerie et que les nécessaires restrictions de déplacement – qui empêche les victimes de trouver du secours – confortent dans leur bestialité.

Oui, chez eux, la nature sauvage se déchaîne. Et, de cela, je ne me réjouis pas…

Annie Leroy 

1er avril 2020

Publicité
Publicité
Commentaires
Val en poésie
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 15 479
Printemps des Poètes
Le club organise chaque année un récital spectacle au mois de mars

20190315_215928

Publicité