Demain
Je prends une page blanche, ne sachant quoi inscrire
une nouvelle à raconter, un souvenir de jeunesse,
mon esprit s’égare, et je fixe mon esprit sur le pire,
demain peut être je serai là comptant ma vieillesse.
Par le nombre d’années qui font aujourd’hui mon âge,
cette période de mon adolescence où je vivais ignorant,
en ne pensant qu’à moi, le dernier omettant l’outrage,
d’être simplement l’enfant désiré par mes tendres parents.
Demain sûrement je ne pourrai plus être libre de sortir,
de prendre le chemin de mon choix, de respirer la vie,
pour une erreur peut être de jugement, vais-je en pâtir,
et encore demain, pour les miens je me ferai du souci.
C’est ça être parent, avoir peur pour ceux que l’on aime,
entrevoir le pire, et penser y échapper par faveur méritée,
ce n’est pas la guerre, l’arme de l’ennemi s’appelle la peine,
il est invisible et se propage en nous comme en toute impunité.
Gilbert Réant
18 mars 2020