Confinement
Pour traverser cette période si particulière due au confinement, le club ouvre une tribune où chacun des poètes, à travers chroniques et poèmes, exprime son ressenti. Le premier de la série est celui d'Irène Gahéry, la présidente.
17 mars 2020, 12 heures 05
D’abord, tout est soudain devenu étrange.
Je n’ai rien entendu.
Et puis c’est arrivé d’un seul coup.
Il a éclaté, le silence.
Et le ciel a recommencé d’exister,
les chiens d’aboyer,
les oiseaux de chanter.
La vie toute simple s’est invitée.
Quand le silence accueille le printemps,
C'est l’éclat des premières fleurs qui s’éveillent
Les bourgeons naïfs qui préparent les frondaisons, fraîches aux heures chaudes.
C’est le ciel qui se couvre légèrement d’un voile de brume.
On pourrait se croire en bord de mer.
En vacances.
On est en vacance...
Et qu’il est doux, ce silence revenu !
Dans lequel lover d’oisives parenthèses
Une lecture, un poème, la visite d’une mésange, un tableau, une méditation
Un rêve à reprendre pour accompagner ce retour
A l’essentiel
Que l’on avait pourtant oublié.
Irène Gahéry